Jeudi 12 février, Envoyé spécial consacrait une émission à la LMDE, principale mutuelle dédiée aux étudiants en France. Remis en question sur bien des points depuis plusieurs années déjà, cet organisme est aujourd’hui sur la sellette : le Tribunal de Grande instance l’a placé sous sauvegarde de justice pour les six mois à venir.
Lorsqu’un jeune entre en études supérieures, il se voit automatiquement dirigé vers une mutuelle étudiante. Commence alors, pour la plupart, un parcours du combattant ! Plusieurs mois parfois pour obtenir une carte vitale, des remboursements de soins en santé qui arrivent très en retard, des heures dans les files d’attente pour obtenir un renseignement…
L’émission de France 2 a dépeint un tableau bien noir sur les nombreux dysfonctionnements de ces régimes sociaux dédiés aux étudiants. Grâce à une étudiante complice munie d’une caméra cachée, l’émission nous introduisait dans les coulisses des bureaux de la LMDE, dans lesquels nous avons pu voir des feuilles de soins vieilles de plusieurs années qui n’avait pas été traitées !
Des spécialistes nous expliquaient par ailleurs que ce fonctionnement tel qu’il existe aujourd’hui représente un coût exorbitant pour un rendu particulièrement médiocre. A l’inverse, laisser les étudiants sous le régime de sécurité sociale général ferait économiser beaucoup d’argent et faciliterait grandement les démarches.
Les énormes retards de remboursement sont préjudiciables pour tous les étudiants, précisément parce qu’ils ne sont pas encore en situation d’avoir un salaire qui permette de payer leur frais de santé. C’est pourquoi, il est préférable pour un étudiant de bénéficier de la mutuelle de ses parents s’il en a la possibilité. Un parent qui touche l’Aide à la Complémentaire Santé peut en faire profiter ses enfants : le montant de l’ACS s’élève à 200€ par an pour un étudiant de plus de 16 ans.