Pilules 3e génération – La fin de leur remboursement plus tôt que prévu

Le déremboursement de la pilule 3ème génération arrivera plus tôt que prévu

La fin du remboursement des pilules de 3ème génération par la sécurité sociale, qui était prévue pour septembre aura finalement lieu fin Mars.

Le gouvernement souhaite privilégier les anciennes pilules :

Ces pilules contraceptives dites « de 3ème génération », pointées du doigt pour le risque accru de thrombose veineuse comparé aux précédentes, disparaitront fin Mars.

 

Marisol Touraine appelle également à réduire nettement leur prescription sauf pour des cas particuliers, en demandant à l’ANSM de privilégier automatiquement les pilules de 2ème génération, jugées globalement moins nocives.

 

Pour les femmes qui prennent ces pilules, la période pour éventuellement changer leur pilule contraceptive va donc être réduite, si elles veulent continuer de profiter d’une prise en charge par la sécurité sociale.

Pourquoi avancer le déremboursement de ces pilules ?

 

Si le ministère entend bien diminuer de façon massive la consommation de ces pilules par l’avancée de leur déremboursement en raison des risques qu’elles présentent sur la santé, il s’agit aussi d’importantes économies qui vont être réalisées par la sécurité sociale.

 

En effet, le déremboursement de certains médicaments eu égard au Service Rendu Insuffisant comme c’est le cas de ces pilules, va constituer des économies non négligeables soit près de 17 millions d’euros.

 

Le moteur déclencheur :

Ce qui contribue certainement à précipiter leur disparition,  c’est le cas de Marion Larat. Cette jeune fille qui utilisait ces pilules et qui a subi un grave accident de santé, annonçait en Décembre 2012 au journal Le Monde, vouloir  porter plainte contre le laboratoire Bayer ainsi que le directeur général de l’ANSM.

 

En effet, âgée de 25 ans, elle a été victime d’un AVC en 2006, causé selon elle par la pilule. Cette hypothèse est également accréditée par les autorités puisque son AVC est intervenu dans les 3 mois suivant la prise de sa pilule.

 

Gardant aujourd’hui de lourdes séquelles, Marion Larat a fait de cette affaire son combat.

 

D’autres femmes, qui elles aussi considèrent avoir subi les conséquences dangereuses de ces pilules se  sont jointes à elle. La plupart ont été victime de graves problèmes de santé, également liés à des thromboses veineuses : Certaines d’entre elles ont eu des embolies pulmonaires, des phlébites ou même des AVC, et  conservent de graves séquelles liées à ces accidents de santé. Les plaintes vont donc se multiplier contre les laboratoires ayant commercialisé ces pilules.